Alors qu'il attendait devant l'entrée de la morgue, le légiste soupira une fois de plus. Sa collègue, Mimi Fox, était en vacances et il se retrouvait donc seul pour faire face à ce cas. Un cas qui allait, il le sentait, lui causer de nombreux problèmes et ennuis. Les meurtres étaient rares, très rares à Dalian en ce moment, même s'il y avait eu une période, plus de 20 ans auparavant, où il n'aurait pas pu en dire autant. A l'époque, le conflit ouvert qui faisait rage entre la Svensson compagnie et le Ryoken provoquait souvent l'apparition de cadavres. Aujourd'hui, on n'aurait su dénombrer les victimes ; si on ne trouvait plus de corps, de nombreuses personnes disparaissaient, et on ne les revoyait plus.
Le légiste se demanda si ce corps était celui d'une victime de ce conflit, s'il s'agissait d'un crime passionnel, ou qu'en savait-il ? Ce qui était sûr, c'était que ses supérieurs allaient mettre la pression sur toute l'équipe, lui compris, pour résoudre au plus vite cette affaire. Bref, des ennuis en perspective. Il plaignait les détectives chargés de cette enquête. Il en était là de ses réflexions quand le camion frigorifique arriva à l'entrée de la morgue pour livrer son sinistre "paquet". Le légiste conduisit les brancardiers avec l'objet de son travail dans une salle d'autopsie, que les employés s'empressèrent de quitter. Cette salle mettait rarement les gens à l'aise, mais lui appréciait son calme et sa tranquillité, et surtout le fait qu'on l'y dérange rarement.
Il alluma l'antique télévision de la pièce, qu'il régla comme à son habitude sur les chaînes d'informations, qui l'aidaient à se concentrer, le volume au minimum. Ces vautours de journalistes étaient déjà en train de parler du meurtre, et de commencer à faire des suppositions sur l'identité de la victime; l'un d'eux racontait avec conviction qu'il s'agissait d'une vieille femme de Beiwu, ce qui fit sourire le légiste. Il récupéra ses lunettes sur la table, les mit, enfila une blouse et se prépara à faire le "sale boulot" dont peu de gens étaient capables.
Il ouvrit le sac mortuaire et, avant de commencer à enlever tous les effets personnels de la victime, prit un échantillon d'ADN qu'il fit passer au scanner. Qui sait, l'inconnu avait peut-être donné son sang, ou fait une analyse quelconque qui avait permis de récolter et enregistrer son ADN dans la banque de données nationale, ce qui permettrait de l'identifier. Plus de la moitié des habitants du pays étaient enregistrés sans même le savoir. Pendant que la machine moulinait (décidément, il était temps de demander du nouveau matériel), il fouilla les poches de la victime et préleva des morceaux de tissu de ses vêtements pour les envoyer à la police scientifique. Il enregistra ses découvertes dans l'ordinateur, antique lui-aussi, laissant la catégorie du nom vide pour le moment.
Alors qu'il s'apprêtait à commencer les choses sérieuses, le scanner émit un BIP sonore qui lui foutu la trouille au milieu du silence de la pièce. Il se rapprocha de la machine.
"Et bien, vous avez donc un nom, monsieur. Et même une photo de votre vivant ! J'aimerais dire que je suis ravi de vous rencontrer, mais je ne pense pas que ce soit votre cas, Monsieur Killian Holmes."
Le légiste envoya un mail aux détectives chargés de l'enquête pour les prévenir, puis s'attela au travail. Il commenca l'autopsie.
Le légiste se demanda si ce corps était celui d'une victime de ce conflit, s'il s'agissait d'un crime passionnel, ou qu'en savait-il ? Ce qui était sûr, c'était que ses supérieurs allaient mettre la pression sur toute l'équipe, lui compris, pour résoudre au plus vite cette affaire. Bref, des ennuis en perspective. Il plaignait les détectives chargés de cette enquête. Il en était là de ses réflexions quand le camion frigorifique arriva à l'entrée de la morgue pour livrer son sinistre "paquet". Le légiste conduisit les brancardiers avec l'objet de son travail dans une salle d'autopsie, que les employés s'empressèrent de quitter. Cette salle mettait rarement les gens à l'aise, mais lui appréciait son calme et sa tranquillité, et surtout le fait qu'on l'y dérange rarement.
Il alluma l'antique télévision de la pièce, qu'il régla comme à son habitude sur les chaînes d'informations, qui l'aidaient à se concentrer, le volume au minimum. Ces vautours de journalistes étaient déjà en train de parler du meurtre, et de commencer à faire des suppositions sur l'identité de la victime; l'un d'eux racontait avec conviction qu'il s'agissait d'une vieille femme de Beiwu, ce qui fit sourire le légiste. Il récupéra ses lunettes sur la table, les mit, enfila une blouse et se prépara à faire le "sale boulot" dont peu de gens étaient capables.
Il ouvrit le sac mortuaire et, avant de commencer à enlever tous les effets personnels de la victime, prit un échantillon d'ADN qu'il fit passer au scanner. Qui sait, l'inconnu avait peut-être donné son sang, ou fait une analyse quelconque qui avait permis de récolter et enregistrer son ADN dans la banque de données nationale, ce qui permettrait de l'identifier. Plus de la moitié des habitants du pays étaient enregistrés sans même le savoir. Pendant que la machine moulinait (décidément, il était temps de demander du nouveau matériel), il fouilla les poches de la victime et préleva des morceaux de tissu de ses vêtements pour les envoyer à la police scientifique. Il enregistra ses découvertes dans l'ordinateur, antique lui-aussi, laissant la catégorie du nom vide pour le moment.
Alors qu'il s'apprêtait à commencer les choses sérieuses, le scanner émit un BIP sonore qui lui foutu la trouille au milieu du silence de la pièce. Il se rapprocha de la machine.
"Et bien, vous avez donc un nom, monsieur. Et même une photo de votre vivant ! J'aimerais dire que je suis ravi de vous rencontrer, mais je ne pense pas que ce soit votre cas, Monsieur Killian Holmes."
Le légiste envoya un mail aux détectives chargés de l'enquête pour les prévenir, puis s'attela au travail. Il commenca l'autopsie.